Invités par l’office de tourisme du Havre à assister aux festivités du 500ème anniversaire de la ville portuaire fondée par François 1er, nous avons eu le bonheur de prolonger notre découverte commencée l’été dernier, et surtout de voir Le Havre animé et transformé par des interventions artistiques hors du commun…
Lors de notre première visite du Havre, nous avions déjà eu le sentiment de déambuler à l’intérieur d’une sculpture ou d’une oeuvre d’art géante plutôt que dans une ville, tant il s’agit d’un ensemble harmonieux, graphique et cohérent. Aussi, c’est une évidence de voir émerger des oeuvres qui jouent avec les perspectives et les silhouettes de la ville.
Jusqu’au 8 octobre 2017, la manifestation Un été au Havre propose 4 parcours, regroupant l’ensemble des oeuvres, des expositions et des lieux emblématiques ou secrets offerts aux visiteurs, qui se découvrent en 2 à 3 jours. Le point de départ et d’information est au coeur du grand volcan d’Oscar Niemeyer.
Nous avons testé avec bonheur un nouvel hôtel très fifties : le Oscar Hôtel, auquel on attribue une excellente note de rapport affection/prix. C’est certes un établissement modeste, sans ascenseur, à l’isolation acoustique précaire car datant de la construction de l’immeuble en 1950 par Auguste Perret, mais c’est un beau lieu accueillant qui a une âme… Plus de la moitié des chambres a une vue plongeante sur le grand volcan et sur le port du commerce.
Nous avons adoré l’expo Pierre et Gilles au Muma : leur univers excessif et généreux est ludique et facilement accessible. Ils magnifient les mythes éternels et les stars de notre temps dans un feu d’artifice pop et kitch qui nous fait fondre de bonheur. Les évocations du Havre et son corso fleuri inspirent le travail du couple d’artistes, Gilles étant originaire de la ville.
Quand on sort du musée, le bonheur continue, avec des oeuvres qui créent de nouveaux points de repères dans la ville, notamment la gigantesque double arche de conteneurs colorés de Vincent Ganivet.
En marge de la manifestation, nous avons fait une belle promenade en bateau dans le port industriel, découvrant des ambiances et des échelles étonnantes…
Sur la plage, l’installation monumentale la porte océane de Sabina Lang et Daniel Bauman semble jouer avec le ciel changeant et les immenses porte-conteneurs qui passent à l’horizon.
Les célèbres cabines de plage forment un code de couleurs et de rythmes sur la base du décret de création de la ville par François 1er. On n’a pas besoin de déchiffrer ce code pour en apprécier la beauté.
Dans le quartier des docks, l’exposition Villes flottantes présente de manière dynamique et poétique les générations successives de paquebots mythiques. Il est frappant de constater que certaines de ces merveilles n’ont navigué que quelques années voire quelques mois. Beaucoup ont connu des destins tragiques…
S’il y a un restaurant à signaler, c’est la Colombe Niemeyer, récemment ouvert au pied du Volcan : cadre magnifique et carte de qualité.
Dans le parcours de la manifestation on croise quelques merveilles architecturales….
Le funiculaire nous mène aux abords du site du fort de Tourneville. Dans le site, le Tetris présente des installations d’art contemporain très intéressantes. Les vues sur la ville basse depuis les abords du fort sont magnifiques, on redescend à pieds.
Si vous n’avez pas eu l’occasion de venir au Havre avant le 8 octobre, ce n’est pas grave venez quand même plus tard : les volcans, l’église St Joseph ou la maison du patrimoine Auguste Perret ne vont pas disparaître… ils vous attendent !
toute une bien belle ville quand meme…que de l’art….tout un superbe ete quoi….;)