C’est parti pour une nouvelle journée à vélo sous le soleil normand, entre châteaux, valleuses boisées et villages. Le soleil cogne, on a soif, on s’arrête régulièrement pour boire. On remplit nos gourdes (griffées « la Vélomaritime ») à côté de l’église St Lubin à Ingouville : tous les cimetières ont un point d’eau potable, c’est pratique. On pédale sur des petites routes désertes, on profite du paysage.
On fait une halte à Saint-Valery-en-Caux (Valery se prononce « valri »). C’est une petite station balnéaire dont le port de plaisance s’enfonce profondément au milieu des terres, offrant le spectacle du va-et-vient des bateaux devant les belles villas et les parcs boisés. Le front de mer est majestueusement surmonté par les colossales falaises de la côte d’Albâtre.
Saint-Valery-en-Caux est notre premier coup de cœur de la journée, mais pas le seul puisque après 8 km de vélo on arrive dans l’un des plus beaux villages de France : Veules-les-Roses.
Nous sommes le 15 juin et c’est la bonne période pour les roses : elles se pressent en masse, généreusement, illuminant ruelles et passages. Un parfum divin flotte sur ce village qui semble préservé, hors du temps, et c’est un festival de floraisons exubérantes de roses qui envahissent les charmantes maisons de brique, chaumières normandes et villas balnéaires décorées de dentelles de boiseries.
Pour accéder à la mer, nous suivons le plus petit fleuve de France : longue de 1149 m seulement, la Veules sinue entre anciens moulins et cressonnières, offrant une promenade pittoresque. Le front de mer est délicieusement suranné : ses étals d’articles de plage colorés, ses cabines blanches étagées en terrasses et ses installations balnéaires semblent inchangés depuis les années 1950, comme un secret bien gardé préservé du tourisme de masse.
On continue de pédaler à travers champs jusqu’à Varengeville-sur-Mer, commune très arborée dotée de magnifiques villas et jardins. Déception : les jardins réputés sont fermés au moment de notre passage (le Bois des Moutiers, le Jardin Shamrock, le Vasterival). Encore une bonne raison de revenir !
On va jusqu’au cimetière marin de Varengeville-sur-Mer, vertigineusement posé en équilibre sur les falaises de craie de la Côte d’Albâtre. L’église Saint Valery menace de s’effondrer dans la mer, il est envisagé de la déplacer pour la sauver ! La vue est magnifique. Non loin de là, le phare d’Ailly donne l’occasion d’une pause aquarelle.
NOTRE HOTEL POUR LA NUIT : l’hôtel Vue sur Mer, à Pourville
Ce sympathique établissement porte très bien son nom. On s’y relaxe sur la terrasse privative de notre chambre, avec transats face à la plage, on profite du coucher de soleil. Après un bain de mer délassant, on prend le dîner dans le restaurant de l’hôtel, qui propose une agréable terrasse dans le jardin. Pas de local pour les vélos, mais on les attache dans le jardin. Le petit-déjeuner est à l’avenant de l’établissement : généreux, réconfortant, accueillant.
