Le Havre #3 : Une ville qui a 500 ans et 50 ans…

Le Havre fête en 2017 ses 500 ans, et le coup d’envoi des festivités a été donné ce samedi 27 mai… Voilà qui nous donne envie d’y retourner (le séjour est déjà réservé en juillet, on vous racontera !), et en attendant on se replonge encore une fois dans nos photos de l’été dernier…

Lors de notre grande balade urbaine en famille au Havre, nous avons parcouru avec bonheur la ville de long en large, de haut en bas, nous nous y sommes sentis bien… Chacun de nous cinq y a trouvé son compte et a apprécié l’ambiance, la lumière, l’animation et les charmes d’une ville paradoxale…

Cette ville est paradoxale parce qu’elle est composée d’homogénéité et de diversité, de patrimoine et de modernité, de grisaille et de couleurs, de béton et d’horizon, de mer et de verdure… C’est une ville doublement jeune : elle n’a que 500 ans (sa fondation comme port national par François 1er date de 1517), et  la reconstruction intégrale de son centre-ville a été achevée il y a une cinquantaine d’années.

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P1070450bLe Havre a été dessiné par Auguste Perret pour accueillir le monde entier, comme une vitrine et une porte d’entrée grandiose sur la France et sur l’Europe. En effet, avant l’avènement du transport aérien, le port du Havre accueillait chaque année des centaines de milliers de passagers voyageant sur les grands navires transatlantiques. Il reçoit aujourd’hui toujours la visite de quelques-uns de ces paquebots, mais le trafic le plus important est celui des gigantesques porte-conteneurs. Il est fascinant d’observer le passage de ces géants des mers depuis le centre-ville ou la plage…

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Nous avons aimé déambuler dans les espaces piétonniers et les grandes places du centre-ville, où il est agréable de faire une pause en jouant dans les fontaines et les squares, ou à la terrasse d’un café.

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Puis, parce que nous adorons les points de vue et les panoramas, nous avons voulu prendre de la hauteur. Le funiculaire étant alors hors service pour sa maintenance annuelle, nous avons vaillamment grimpé les escaliers qui suivent son trajet, récompensés au fur et à mesure de cette ascension par de nouvelles perspectives sur la ville et le port…

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Nous avons alors gagné les Jardins Suspendus, aménagés depuis 2008 dans l’ancien fort de Ste Adresse, et dont les bastions offrent des vues exceptionnelles sur la mer et sur la ville.

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On embarque en fait pour un fabuleux voyage. Les jardins ont obtenus le label « Jardin Remarquable ». La découverte est progressive. Après avoir franchi les douves et traversé les remparts, on accède à la partie basse, qui comporte notamment les serres de collection : ambiances tropicales, désertiques et humides.

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Sur les remparts et les bastions, la promenade traverse plusieurs jardins qui évoquent les continents lointains et présentent des plantes rapportées par les botanistes voyageurs : jardin d’Amérique du Nord, jardin d’Asie de l’Est, jardin austral, jardin des explorateurs contemporains. Les points de vue sont à la hauteur de nos espérances !

P1070411Nous redescendons ensuite vers le littoral, et nous suivons la plage, qui est un véritable lieu de vie et de loisirs variés : jardins créés par le paysagiste Alexandre Chemetoff, station balnéaire, expositions, espaces sportifs, friterie et restaurants, skate park, grande roue…

P1070447P1070232Les différentes ports offrent des ambiances variées, toujours photogéniques.

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A l’interface de la ville et du port, le jardin fluvial agrémente le quartier de l’Eure en cours de mutation, dans une ambiance spontanée et industrielle.

P1070265Nous avons terminé notre journée de promenade par une belle halte dans un lieu exceptionnel en plein centre : le restaurant Les enfants sages, une ancienne école dans un grand jardin.

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Quand on découvre un lieu coup-de-coeur comme Le Havre, on se dit souvent qu’on y reviendra vite, mais cette fois on va concrétiser rapidement : la suite en juillet 2017 !

 

Musée des Confluences – Venenum, un monde empoisonné

L’affiche de la nouvelle exposition « Venenum, un monde empoisonné » au Musée des Confluences de Lyon nous avait intrigués, autant les parents que les enfants, alors on avait hâte de visiter cette expo en famille.

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Nous adorons chacune de nos visites au Musée des Confluences, les expositions sont de vrais parcours instructifs, intrigants, questionnants, et didactiques, à chaque fois avec plusieurs niveaux de lecture permettant aux petits et aux grands de trouver ses chemins d’entrée et points d’intérêts. Voici un petit clip-résumé de notre expérience au Musée des Confluences.

Le Poison évoque une double ambiguïté : il est à la fois une substance originellement présente dans le milieu naturel mais également une mixture préparée à des fins criminelles, qui en fonction de la dose, pourra être mortelle ou salvatrice.

L’expo « Venenum » est partagée en 4 grandes sections dans un parcours logique et interdisciplinaire mêlant panneaux instructifs, vidéos, images géantes et tableaux historiques, pièces à conviction, animaux naturalisés et vrais animaux dangereux (protégés par double vitrage costaud !).

On commence la visite par le poison dans l’Histoire : on voit comment de l’Antiquité à nos jours, le poison est un outil destiné à conserver ou conquérir le pouvoir, à éliminer ses ennemis ou à s’éliminer soi-même. Période antique, Moyen-Age, Renaissance et 20e siècle, à chaque époque ses priorités et ses usages du poison !

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La deuxième séquence évoquant les poisons dans la nature est assurément la plus spectaculaire : minéraux, spécimens vivants (en aquarium ou vivarium) ou naturalisés, herbier interactif, on voit que le poison est omniprésent dans la nature. On découvre avec les enfants la différence entre les animaux venimeux (qui inoculent un venin par morsure, piqûre ou projection) et les animaux vénéneux ou plantes vénéneuses (qui empoisonnent de façon passive).
Qu’ils soient venimeux ou toxiques, nous avons encore la chair de poule en repensant aux spécimens que nous avons pu « admirer » !

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La 3e partie traite des usages du poison, et une grande part est faite aux armes : les flèches, les arbalètes de manches, les armes chimiques…
On parle aussi des poisons comme le plomb omniprésent depuis toujours dans la vie quotidienne, le radium, la mort aux rats, le flytox dans les champs, et finalement, les pesticides, particules fines, perturbateurs endocriniens et amiante.
Quand on parle d’usages, on va jusqu’à évoquer les pratiques liées aux rituels initiatiques et culturels.

Et enfin, dans la dernière partie on va étudier la notion de remède et de dosage. En effet, l’humanité a toujours cherché à se prémunir ou à contrer les effets du poison. Les observations empiriques, puis les recherches et progrès scientifiques permettent une distinction entre remède et poison à partir d’une même substance, tout est question de dosage !
Les études actuelles sur les venins visent à mieux comprendre les mécanismes biologiques fondamentaux, à concevoir des tests pour les diagnostics médicaux et à développer des médicaments innovants.

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P1110599 Nous avons été enchantés par l’exposition Venenum et les enfants ont évidemment adoré la partie avec les animaux vivants et effrayants !

La déambulation dans le Musée est un de nos plaisirs et on n’oublie jamais de monter sur la terrasse pour profiter des vues sur Lyon. Ce musée comme un vaisseau posé à la confluence est un réel repère et point d’ancrage dans la ville.

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Filez découvrir le monde empoisonné de Venenum au Musée des Confluences !

Infos pratiques :

expo Venenum jusqu’au 7 janvier 2018
mardi au vendredi de 11h à 19h
samedi et dimanche de 10h à 19h
jeudi nocturne jusqu’à 22h

Le Havre #2 : une ville d’architectures

Capture d’écran 2017-05-01 à 23.11.33Le Havre aurait pu se contenter d’être le chef d’oeuvre  d’Auguste Perret, ce qui est déjà extraordinaire et qui mérite le détour. Mais on ne peut pas réduire Le Havre à sa reconstruction, c’est beaucoup plus que ça…

Le Havre est une ville qui s’est réinventée et régénérée par l’architecture, par l’art et par le design.

Avant d’aller voir l’architecture contemporaine, intéressons nous au patrimoine plus ancien. Quelques rares bâtiments du centre-ville ont survécu à la seconde guerre mondiale, dont la maison de l’armateur, une originale maison d’architecte du XVIIIème siècle. Edifiée par l’architecte de la ville de l’époque, elle est organisée en plan circulaire autour du puits de lumière octogonal. L’architecte a tiré le meilleur parti, grâce au noyau central et à des jeux de miroirs et de perspectives, pour conférer espace et lumière à un bâtiment exigü et étroit, coincé entre ses voisins.

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Non loin de la maison de l’armateur, nous avons également visité un autre rescapé de la guerre : l’Hôtel Dubocage de Bléville (visite gratuite), hôtel particulier d’un navigateur corsaire du Roi du XVIIème siècle, qui témoigne de l’architecture typique du Havre détruit.

Nous avons ensuite passé un long moment dans un des plus beaux musées de France : le MuMa, musée d’art moderne André Malraux, bâtiment d’avant-garde inauguré en 1961.

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Posé face au port industriel, le MuMa est baigné de lumière et présente de grands plateaux modulables.

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Il présente des collections particulièrement riches en peinture moderne, et notamment en oeuvres impressionnistes. Nous y étions à l’été 2016 pendant l’expo Eugène Boudin. Dans cette salle les enfants avaient compté les vaches peintes par Boudin : ils ont en dénombré 795 !

P1070174 P1070175 Nous avons déjeuné au restaurant – café du MuMa, dans un beau cadre où il est impressionnant de voir défiler par la baie vitrée les énormes bateaux du port industriel.

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Le Havre présente un ensemble qui est un chef d’oeuvre majeur de l’architecture mondiale du XXème siècle : Le Volcan et le Petit Volcan, finalisés en 1982 par  Oscar Niemeyer, le maître de l’architecture moderne brésilienne. Son expression architecturale découle des doctrines de Le Corbusier, mais avec des formes courbes et libres, qui prennent une dimension monumentale et qui constituent une véritable géographie poétique.

Oscar Niemeyer considérait son ensemble du Havre comme l’une de ses oeuvres les plus abouties. Le grand critique Bruno Zevi le classe comme l’un des dix meilleurs ouvrages de l’architecture contemporaine.

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Accéder aux Volcans, c’était pour nous un pèlerinage. L’ensemble est harmonieux, paisible et accueillant.

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Le Volcan accueille la Scène nationale du Havre ; et le Petit Volcan est devenu en 2015 la bibliothèque Oscar Niemeyer, après avoir été la maison de la culture.

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Les enfants ont tellement aimé la bibliothèque Oscar Niemeyer, aux espaces incroyables et fascinants, qu’ils ont voulu y revenir tout seuls le lendemain pendant qu’on allait au marché. C’est incontestablement l’une des plus belles bibliothèques de France.

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Ernest a testé tous les espaces de lecture.

Capture d’écran 2017-05-01 à 23.27.13 copieLe Havre possède également depuis 2008 l’une des plus belles piscines municipales de France : les Bains des docks, au coeur d’un nouveau quartier en construction.

P1070253 Conçus par Jean Nouvel comme des thermes romains modernes, ils totalisent plus de 5000 m2 de baignades répartis en une dizaine de bassins, connectés entre eux, dont deux bassins extérieurs. Jacuzzi, cascades, toboggans, jets massants, jeux d’enfants, solarium… on a profité de tous ces équipements et on est restés jusqu’à la fermeture !

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L’architecture est extraordinairement pure et belle, le design est sobre et magnifique. C’est un lieu dans lequel on a bien l’intention de revenir !

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Le Havre nous a époustouflés avec ses pépites architecturales. L’échelle de la ville est parfaite pour regrouper les visites et les expériences. Le prochain et dernier billet du Havre vous emmènera au vert et au bord de l’eau !

Le Havre #1 Sur les pas d’Auguste Perret

Quand on disait à nos amis qu’on allait partir en vacances au Havre, les réactions allaient de l’incrédulité à la stupéfaction… Et pourtant ces vacances en août 2016 resteront parmi nos meilleurs souvenirs !

Le Havre ? Quelle drôle d’idée ! Qu’allez vous donc chercher là-bas ?

Des joyaux d’architecture moderniste du XXème siècle, évidemment. Un haut lieu de l’histoire et de l’urbanisme, bien sûr. Mais aussi et surtout un certain état d’esprit, une ambiance unique : un sens de l’accueil convivial et simple dans un décor à la fois dépaysant et évocateur. Des airs de port scandinave, d’ébauche de ville américaine mid-century avec une monumentalité quasi soviétique et une touche du modernisme épuré à la Brasilia…

IMG_4593cNous avons au départ été attirés par Le Havre parce qu’il constitue l’un des plus grands ensembles urbains des années cinquante. Son classement sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2005 a permis de changer le regard qui était porté sur ce centre-ville entièrement reconstruit entre 1946 et 1964, après sa destruction totale par les alliés à la fin de la seconde guerre mondiale. Cet espace de 133 hectares représentant selon l’UNESCO « un exemple exceptionnel de l’architecture et de l’urbanisme de l’après-guerre » est un des rares sites contemporains inscrits sur le patrimoine mondial de l’humanité.

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Nous avons été comblés par notre immersion dans des lieux inchangés depuis les années cinquante. Nous avons été subjugués par l’ambiance unique, par les matériaux bruts et beaux (oui le béton peut être chaleureux et lumineux !), par la forte impression d’harmonie, et par la qualité de la lumière omniprésente. Le Havre, c’est une machine à remonter le temps, et mieux encore : c’est un manifeste d’utopie urbaine grandeur réelle. C’est un phénix qui renaît de ses cendres, et qui encore aujourd’hui se réinvente continuellement par l’architecture et le design.

Nous avons donc commencé par marcher dans les pas d’Auguste Perret, l’architecte en chef de la reconstruction, en tentant de comprendre les principes d’une opération urbaine aussi rapide, globale, vaste, harmonieuse, démocratique et altruiste.

Il nous fallait donc d’abord trouver le bon hébergement.

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L’hôtel Ibis Style Le Havre centre Auguste Perret mérite bien son nom. Il semble ne pas avoir changé depuis la reconstruction. Il présente l’avantage d’un excellent emplacement central, rue de Paris, et de prestations d’époque pleines de charme : le décor de ses chambres, et surtout de sa magnifique salle du petit-déjeuner, nous ont plongés dans les 50’s. Les espaces sont beaux et de grandes proportions. Les balcons, terrasses et baies vitrées ménagent de belles vues sur la ville. On se croirait dans une reconstitution historique. Mais n’attendez pas trop des salles de bain : elles aussi sont d’époque…

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Le préalable incontournable lors d’un séjour au Havre passe par la visite guidée de l’appartement témoin Perret. Notre guide nous a d’abord dépeint le contexte historique de la destruction de la ville, et le projet de reconstruction confié par l’Etat à l’architecte Auguste Perret, qui avait alors 70 ans et qui était le meilleur expert du béton armé. Il nous a présenté in situ les principes régulateurs de l’architecture définie par l’atelier Perret : la structure poteau-poutre, le module unitaire de 6,24 m qui est la portée optimale de la poutre en béton armé et qui crée l’harmonie entre tous les bâtiments de la ville. Puis nous avons découvert l’appartement modèle, qui reconstitue un logement familial de 1950 bénéficiant des équipements modernes.

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Les proportions de l’architecture de Perret sont généreuses et rationnelles. Elles sont structurées et ordonnées selon des rythmes classiques hérités de l’antiquité et adaptés aux innovations techniques de l’époque.

La structure porteuse reste apparente en façade. La technique n’est pas masquée, c’est sa régularité et sa géométrie qui constitue le décor urbain. Les matériaux sont bruts, sans artifice ni parement superflu, mais les différents traitements de surface du béton et l’utilisation de graviers variés lui confèrent une grande beauté et une richesse de dessin : bouchardage, lavage, polissage, brut de décoffrage…

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Perret a développé une vision altruiste et démocratique de l’architecture. Il veut apporter à tous le confort, le calme, l’espace, l’air et le soleil. Il a la conviction qu’une architecture pure et exigeante peut créer un cadre de vie meilleur pour tous, dans l’esprit du partage, de la rencontre, de l’échange. Son modèle de logements est destiné à tout les types de ménages, sans distinction de classe sociale.

Auguste Perret est un architecte humaniste qui a voulu offrir la beauté à tous, mais une forme de beauté essentielle, fonctionnelle et simple, débarrassée du superflu.

Nous avons ressenti une grande émotion en visitant ensuite son chef d’oeuvre : l’église St Joseph, achevée après sa mort en 1954, et dédiée aux victimes de la seconde guerre mondiale. De plan centré, elle est organisée autour de son clocher monumental qui est comme un phare au coeur de la ville. C’est le premier monument que l’on voit en arrivant par la mer.

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A l’intérieur de l’église St Joseph, on est frappé par la lumière qui émane de la dentelle de béton, par la légèreté aérienne de la structure. On est happé par le vide du clocher, dont le béton semble suspendu dans les airs : il n’y a aucun pilier, la prouesse technique est immense et elle laisse place à la poésie. On est dans une fusée de science-fiction, ou dans un faisceau de lumières colorées. On perd le contact avec la réalité, on pourrait rester dans ce sanctuaire pendant des heures…

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Après les éléments majeurs du Havre de Auguste Perret, il nous restait encore quantité de merveilles à découvrir… Nous avons passé trois jours à sillonner le Havre. Notre grande balade à travers la ville est cliquable sur le plan ci-dessous, pour localiser les différents centres d’intérêt. Lors de notre séjour en août 2016 le funiculaire était malheureusement hors de service pour sa révision annuelle, donc nous avons grimpé la côte à pieds…

Il s’agit d’une promenade d’une quinzaine de kilomètres qui passe par le centre-ville, le plateau de Sanvic, la plage et le quartier des Docks, que nous vous recommandons de fractionner en deux ou trois journées de façon à prendre le temps de visiter les différents sites, à découvrir dans les prochains billets…

notre parcours au Havre

Mes premières chaussettes tricotées !

Je voue une passion aux chaussettes depuis toujours, alors évidemment j’ai sauté à pieds joints dans la tendance « je tricote mes chaussettes » !
Quelques petites discussions « chaussettes » (entre autres) plus tard avec Lise Tailor qui trouve les arguments convaincants, je me suis lancée.

Le salon de l’Aiguille en Fête tombait parfaitement, j’avais pour objectif de choisir des jolies laines à chaussettes. Parce que oui, il faut un fil spécifique, bien souvent avec du nylon pour la tenue et la solidité.
Ma première paire de chaussettes sera donc tricotée en Lil Sock coloris « My first 501 » de Lilweasel.

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Alors pour résumer, on peut tricoter des chaussettes de haut en bas (cuff down) ou de bas en haut (toe up), pour le moment, j’ai testé la technique cuff down, avec le modèle « Hermione Every day socks« . J’avoue que j’ai eu un peu peur de me lancer, ça me paraissait dingue comme ouvrage, je craignais de partir dans un projet-boulet. Finalement, ça s’est bien passé, pas de stress ni d’étape incompréhensible !
Ce que j’aime dans le concept de la chaussette, c’est l’infinité de déclinaisons qu’on peut apporter à une technique de base : basses ou hautes, point texturé, ajouré, talon et gousset contrastant… J’ai beaucoup lu, me suis documenté sur les différentes techniques et astuces et j’adore voir la chaussette se « construire ». Comme il faut tricoter « en rond », j’ai tricoté en magic loop pour n’utiliser qu’une seule aiguille (circulaire), et c’est vraiment une technique idéale pour tricoter des chaussettes. Je n’avais jamais tricoté avec des aiguilles si petites (2,25 !) mais finalement c’est très agréable, et ça permet d’avoir toujours à porté de main un petit ouvrage en cours peu encombrant. Effet contrastant garanti, surtout après avoir tricoté la veste Marylebone !

Donc en cuff down il fallait une technique de montage de mailles bien élastique et souple. J’ai opté pour la technique du « rolled edge cast on » qui fonctionne avec des rangs provisoires qu’on retire après avoir tricoté quelques centimètres de l’ouvrage. Pour une preuve par l’image, j’ai préparé un tuto vidéo théorique pour ce montage, qui s’adapte parfaitement à toutes les façons de tricoter (à plat, circulaire, magic loop). La bordure est nette est très jolie.

Je vous laisse découvrir ce montage magique ici :

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Allez, c’est parti pour une autre paire de chaussettes, j’adore !

Amsterdam #3 : nos visites

Il y a tant à voir et visiter à Amsterdam… Pour ses 12 ans, nous avons organisé notre séjour autour des centres d’intérêt de Zélie : d’abord le vélo bien sûr, et l’architecture, le dessin, et les cactus et les plantes.

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Non loin de la gare centrale se trouve la grande bibliothèque municipale : Openbare Bibliotheek Amsterdam. Pourquoi visiter une bibliothèque dont les livres sont en néerlendais quand on ne comprend pas cette langue ? D’abord pour l’impressionnant bâtiment de l’architecte Jo Coenen, ses immenses volumes blancs et lumineux, et sa vue panoramique au-dessus du port. Pour sa multitude de salons accueillants et intimes, dans lesquels il est agréable de s’installer pour une pause. Et enfin pour le restaurant La Place au 7ème étage : un simple self-service certes, mais aux plats frais et délicieux préparés sous vos yeux, particulièrement adapté en famille.

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Pour profiter pleinement de l’expérience, ne prenez pas l’ascenseur : la progression dans les escaliers donne à voir l’espace et la lumière de ce fantastique vaisseau…

P1100234 P1100242Zélie n’est pas fan des grands musées dont la visite lui semble longue et fastidieuse. Elle a beaucoup apprécié un musée de petites dimensions et particulièrement vivant : la maison de Rembrandt. Le temps semble s’être arrêté en 1650, comme si le grand maître venait de s’absenter de son atelier. Les odeurs d’huile de lin et de cire flottent encore dans la maison. La lumière est douce, les clairs-obscurs évoquent l’âge d’or de la peinture flamande. On découvre les objets originaux représentés dans les tableaux de Rembrandt. On flâne dans sa cuisine tout en écoutant dans l’audioguide son histoire d’amour avec Hendrickje…

P1100456 P1100458 Différentes animations présentent régulièrement dans la journée les techniques de peinture, de gravure, de dessin et de confection des couleurs telles que les élèves de Rembrandt les étudiaient ici.

P1100464 P1100466 P1100468 De Hortus, c’est l’un des plus anciens jardins botaniques du monde. Fondé en 1638, il est constitué des végétaux rapportés du bout du monde par les navigateurs hollandais. Enrichi et soigneusement entretenu au fil des siècles, il présente une belle collection botanique dans un écrin magnifique. A mon avis c’est un incontournable d’Amsterdam !

P1100256 Les grandes serres des trois climats sont divisées en trois secteurs qui présentent les écosystèmes des milieux tropicaux, subtropicaux et désertiques. On les découvre en s’enfonçant sous le couvert végétal et en le survolant sur les passerelles aériennes… Une expérience fabuleuse ! Et un bon moyen de se réchauffer si la journée est fraîche. La serre aux papillons est aussi un beau moment.

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Le Hortus Café, établi dans l’orangerie (monument historique de 1715), et sa terrasse paisible, est un lieu dans lequel on pourrait rester longtemps. Et ses patisseries maison sont très bonnes.

P1100245P1100226 P1100227 P1100228 P1100243 P1100335 P1100443 De coups de pédales en excursions en bateau, c’est un plaisir sans fin de traverser les quartiers animés, les rues plus calmes, et de suivre les canaux… On a vite appris à fuir les axes trop denses en touristes, et il est en fait facile de gagner rapidement des secteurs plus paisibles.

P1100448 P1100484 P1100556 Zélie a collecté, consigné et résumé ses souvenirs dans son carnet de voyage… Elle a hâte d’entamer celui de notre prochaine destination de découvertes en famille ! Dans quelle région du monde ? Nous ne le savons pas encore nous-même…     ;)

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Amsterdam #2 : nos bonnes adresses !

Evidemment j’avais bien noté quelques adresses de cafés, boutiques et chouettes lieux avant notre grand week-end à Amsterdam. Finalement on a découvert tellement de beaux endroits au fur et à mesure de nos balades que ma petite liste « to-do / to-go » s’est bien allongée !

Comme partout, je repère LE spot-tricot du coin, et forcément à Amsterdam, je n’ai pas été déçue par la jolie boutique Stephen & Penelope et le superbe travail de Stephen West. J’ai bien sûr ramené quelques écheveaux souvenirs ! D’ailleurs, un modèle de Stephen West est sur mes aiguilles.

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A 2 pas de la boutique de laines, il faut aller boire un café ou déguster un carrot cake chez Betty Blue, l’endroit est vraiment cosy et l’accueil ultra sympa !

P1100469 On n’a pas résisté à faire quelques clichés « cliché » sous les néons…P1100472 P1100474 On enfourche nos vélos pour filer chez Wildernis découvrir ce bel endroit dédié aux plantes. Cactus, plantes en suspensions, accessoires de jardinage, livres… la boutique n’est pas immense mais tellement jolie et inspirante !

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Après cette pause végétale, nous roulons encore un peu. C’est vraiment agréable de prendre son vélo pour tout, ça permet de gagner du temps et tout semble accessible, les distances ne font pas peur.
Cette fois-ci, direction De Hallen, un ancien dépôt de tram transformé en lieu mixte de boutiques, équipements culturels et loisirs, restaurants, cafés, bars… Incontournable ! Le lieu et l’espace sont sublimes, et on peut y déguster tout un tas de choses délicieuses dans la halle dédiée.

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Boutique de vélos, cinéma, boutique de confection de jeans, concept stores… on trouve tout !

P1100517 P1100518 P1100522 P1100523 J’ai adoré la mignonne boutique The Gathershop qui propose une belle sélection d’objets, notamment des bijoux très fins.

P1100525Nous avons choisi de faire une pause déjeuner au Kanarie Club. Endroit hyper chouette, ample, aéré et brut, jus de fruits frais et oeufs benedict au top !

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Puisqu’on est dans les pauses gourmandes : on a réussi à tester la fameuse Apple Pie de chez Winkel 43, et en terrasse s’il vous plait ! C’était à la hauteur de ce qu’on avait imaginé, tarte délicieuse.

P1100559 P1100563Pour dormir à Amsterdam, les logements ne manquent pas : hôtels, airbnb, hôtels nouvelle génération façon auberge de jeunesse, hôtels proposant aussi bar / restaurant / lieux de travail, mixant les usages et les générations. On a choisi le Volkshotel qui proposait des chambres idéales pour 3 ou 4 personnes, la location de vélos sur place, une sacrée personnalité dans le style et un bonus intriguant qui a suffit à nous décider : les hot tubs en terrasse. Pour les 12 ans de Zélie, la surprise était de taille !

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L’hôtel est bien placé, pas en plein centre mais très accessible en métro (station au pied de l’hôtel) et en vélo (ça va sans dire) et même à pied.

Zélie a adoré dormir sur la mezzanine suspendue, avec vue par la grande baie vitrée.

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Après la journée de marche/vélo/balades/visites, le réconfort des bains chauds et le sauna sur la terrasse de l’hôtel était une véritable bénédiction ! Quelle sensation à la fois étrange et fabuleuse de barboter dans l’eau plus que chaude avec une température extérieure plutôt fraiche, et vue imprenable sur la ville.

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Au Volkshotel, on peut venir boire un verre, travailler dans des espaces magnifiques, prendre un petit déj en terrasse, profiter du sauna et des hot tubs quand on dort à l’hôtel… bref on a adoré notre séjour !

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Dans le prochain et dernier billet sur notre petit séjour à Amsterdam, je vous parlerai d’une sélection de visites, idéale avec enfant de 12 ans !

visite du site SNCF Lyon-Mouche

Le patrimoine ferroviaire et industriel lyonnais est relativement mal connu et rarement mis en valeur, alors qu’il est riche et intimement lié au développement de la ville. Il existe au coeur de Lyon un lieu invisible et inconnu, bien que vaste de 6,5 hectares (un peu plus grand que la place Bellecour). Vieux de 160 ans, il est méconnu de tous, hormis de quelques cheminots et fous du rail : il s’agit des anciens ateliers SNCF de La Mouche.

La jeune association « Ateliers La Mouche » – créée en août 2016 – a pour mission la sauvegarde et la révélation au public de ce site en perte d’activités, pour le transformer en lieu de vie, de rencontre et de ressource pour tous au cœur de la cité.

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Ils ne manquent pas d’idées pour sa revitalisation autour de l’accueil de tous les publics, de l’économie sociale et solidaire, de la culture participative, sans oublier la continuité de l’âme ferroviaire qui donne du sens au lieu avec le maintien des 4 associations de passionnés de trains qui occupent aujourd’hui les ateliers.

P1110026 L’association organise une visite mensuelle. Nous avons participé avec grand intérêt à celle du 25 mars 2016. Pendant une heure et demie nous parcourons le site avec les bénévoles : Agnès et Adrien nous communiquent leur passion et nous dévoilent autant l’histoire ferroviaire que la constitution urbaine du quartier de Gerland, ses mutations actuelles et ses connections avec la ville et ses potentiels… Une visite formidable pour nous, passionnés de patrimoine industriel et d’architecture…

Vous trouverez toutes les infos pratiques sur les visites sur la page facebook de « Ateliers La Mouche ».

P1110027L’élément phare des ateliers c’est bien sûr l’imposante rotonde, et son pont tournant que l’on peut voir fonctionner en certaines occasions pour le déplacement des locomotives.

Mais le site est vaste et comporte d’autres bâtiments très volumineux, tel le magasin général, que l’on imagine avec espoir bientôt revitalisé et débordant d’animations, comme un nouveau point de rassemblement, de vie et d’échanges au coeur de la ville…

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A l’image des Grands Voisins ou de Grand Train à Paris, de la gare Saint Sauveur à Lille, de l’écosystème Darwin à Bordeaux ou encore le site des Machines de l’Ile à Nantes on peut imaginer un beau et grand projet de valorisation du patrimoine industriel à Lyon. A suivre … !

Amsterdam #1 : en vélo et en bateau

P1100364Amsterdam, c’était la destination du voyage surprise pour le douzième anniversaire de notre fille Zélie. Notre petite passionnée de vélo a été ravie de ce grand week-end de rêve pendant lequel elle a pédalé aux côtés de ses parents en fille unique…

Amsterdam attire chaque année de plus en plus de touristes, et propose donc une multitude d’offres touristiques parmi lesquelles il est difficile de faire des choix. Nous souhaitions découvrir des lieux et des visites qui sortent des sentiers battus, et qui correspondent à nos envies. Nous avons eu l’immense chance d’être accueillis par une association sympathique et dynamique de guides francophones pas comme les autres : l’équipe de Amsterdam Vélo, qui organise des visites guidées thématiques à vélo, et qui gère aussi les croisières et tours en bateaux de Amsterdam Bateau.

Et je vous recommande de préparer votre séjour grâce aux bons plans que cette équipe divulgue sur son site Découvrir Amsterdam

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Nous avons commencé par nous familiariser à la fois avec la bicyclette et avec l’histoire architecturale et urbaine récente de la ville, grâce à la visite Architecture Moderne. Notre guide Marcel nous a d’abord enseigné les règles de la conduite à vélo, ainsi que la passionnante histoire de la constitution urbaine d’Amsterdam autour de ses canaux de drainage.

P1100370 Puis nous avons suivi Marcel sur les îles de KNSM, de Java, et dans les quartiers de la gare et des anciens docks, ou il nous a fait découvrir des architectures modernes et avant-gardistes, qui côtoient des témoins patrimoniaux de l’histoire industrielle et portuaire.

P1100374 P1100376 P1100378 P1100380 P1100386 P1100387 P1100391 P1100393 Marcel nous donne un aperçu très complet de la transformation des anciens docks en quartiers modernes. Nous pénétrons dans certains bâtiments, tel cet ancien Passenger Terminal qui accueillait les passagers des paquebots transatlantiques et qui n’a pas changé depuis 1956…

P1100401 P1100406 P1100410 P1100415 P1100419 Quant au Lloyd Hotel, c’est un ancien établissement de quarantaine pour les émigrants qui quittaient l’Europe pour l’Amérique du Sud. Aujourd’hui c’est un concept hôtel design, qui comporte des chambre de 1 à 5 étoiles. On a bien retenu l’adresse pour un prochain séjour !

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Nous avons retrouvé notre guide Marcel avec plaisir le lendemain dans un autre contexte : une croisière-apéro en éco-bateau, pour faire un tour complet du centre-ville depuis ses canaux.

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Quel bonheur de voguer sur les canaux qui s’illuminent à la tombée de la nuit, tandis qu’on écoute des anecdotes sur Amsterdam tout en dégustant bière et fromages locaux…
Le bateau est plus petit que les bateaux touristiques classiques, ainsi il peut se faufiler dans des canaux étroits peu fréquentés.

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On vous recommande vivement de réserver des visites en bateau ou en vélo avec Amsterdam Vélo, c’est vraiment un chouette moyen pour découvrir la ville !

Prochain article amstellodamois : on vous emmène visiter le jardin botanique, la maison de Rembrandt et une belle bibliothèque !