Les corbeilles plates au crochet (tuto inside)

A force de voir des corbeilles crochetées, et de plus en plus dans un esprit ethnique et brut, j’ai eu envie de crocheter du chanvre pour fabriquer des corbeilles rigides à installer groupées en décoration murale.
Ca tombait très bien, A Little Mercerie m’a demandé de travailler sur un tuto autour de la maille !

A Little Mercerie permet de trouver en ligne et au même endroit des fournitures créatives proposées par différents vendeurs. J’avoue que ça simplifie bien la tâche : pour ces corbeilles, j’ai pu trouver tout ce qu’il me fallait en composant ma sélection chez les différents prestataires en même temps.

J’ai mixé le chanvre bien brut à une ficelle colorée chinée argentée pour contraster et crocheter des rayures plus ou moins régulières.
Tricoter du chanvre et de la ficelle, c’est un peu sportif ! Pour ce projet, il faut que les corbeilles soient bien rigides afin de pouvoir les fixer en déco sur un mur.  On crochète donc serré, c’est le rendu souhaité.

Voici donc le tuto Canebière
(en référence aux champs de chanvre !)
couv tutoFournitures pour une corbeille de 25 (20-15) cm de diamètre :

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  • ficelle de chanvre (2mm max de diamètre) : environ 50 (100-150) m. par corbeille qu’on trouve facilement en petite ou grande quantité.
  • ficelle façon baker twine (ici chinée argentée) environ 30 (60- 90) m. par corbeille :
    coloris prune
    coloris vert foncé
    coloris gris clair
  • 1 crochet n° 3,5 (ou 4 si c’est vraiment trop serré)
  • des ciseaux

    Techniques utilisées :
  • cercle magique pour débuter l’ouvrage
  •  maille serrée au crochet

Débuter par un cercle magique de 6 ms (maille serrée) :
cercle magique
Poursuivre le travail en spirale :

P1090988Tour 1 :
crocheter 2 ms (maille serrée) dans chacune des 6 mailles serrées du cercle magique = 12 m.
Avec un anneau marqueur, marquer la dernière des 12 ms.

P1090989On augmente 6 m à chaque tour suivant en crochetant ainsi :

Tour 2 : *1 ms, 2 ms dans la m suivante* = 18 m
Tour 3 : *2 ms, 2ms dans la m suivante* = 24 m
Tour 4 : *3 ms, 2ms dans la m suivante* = 30 m
Tour 5 : *4 ms, 2ms dans la m suivante* = 36 m
Tour 6 : *5 ms, 2ms dans la m suivante* = 42 m
Tour 7 : *6 ms, 2ms dans la m suivante* = 48 m

Chaque tour se termine donc par 2 ms dans la dernière m du tour précédent, celle qui comporte le marqueur.
Déplacer l’anneau marqueur à chaque fin de tour sur la dernière des ms crochetée.

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Changer de fil de façon aléatoire sur un ou plusieurs rangs selon l’effet désiré, et en crochetant en majorité le chanvre.

 P1090996Arrêter les augmentations quand on obtient :
grande corbeille > 138 m (22 tours)
moyenne corbeille > 114 m (18 tours)
petite corbeille >90 m (14 tours)

A partir de là, crocheter une ms dans chaque ms du tour précédent, pendant 8 (6-4) tours. Le rebord de la corbeille va se former tout seul. Terminer par une maille coulée.
Rentrer les fils des changements de coloris.

La corbeille est prête il ne reste plus qu’à la fixer au mur à l’aide d’un petit clou au centre !
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Pour obtenir le tuto en pdf, téléchargeable et imprimable, clic clic :

lien tuto

une journée à Lille

Vous commencez à le savoir, on aime marcher en famille et découvrir les villes, les territoires et les gens… A Lille, que nous connaissions un peu, on a voulu parcourir la ville en traversant les quartiers qu’on aimait déjà et en découvrant des coins nouveaux pour nous. C’était en octobre 2016.

En cliquant sur ce lien, vous avez accès au parcours détaillé de notre promenade de 6 km dans le centre de Lille, de la station de tramway Romarin jusqu’à l’ancienne gare Saint Sauveur.

Nous avons commencé par le jardin des Géants à la Madeleine, un parc contemporain créé en 2003 par les paysagistes de l’Atelier Mutabilis. Ce vaste havre de paix au coeur d’un secteur en mutation est traversant, et il permet d’établir des parcours piétons et des usages ludiques dans un quartier qui était auparavant peu animé…
On l’a trouvé magnifique avec ses couleurs automnales, très amusant pour les enfants, avec les pas japonais au dessus des bassins, les sculptures et masques d’animaux, les têtes géantes en osier végétalisé, les multiples recoins où jouer à cache-cache…

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février à imprimer, et plus encore !

Vous m’écrivez souvent pour me demander les calendriers un peu plus tôt, de manière à remplir vos plannings bien en avance !

Janvier 2017 se termine, je suis très en retard et je sais que vous attendez avec impatience de remplir votre calendrier de février.
Mais vous allez vite m’excuser car pour la peine voici Mars, Avril, Mai et même Juin, 5 mois à imprimer dès maintenant pour une organisation professionnelle, familiale etc… au top !

Un par enfant, un pour la famille, un dans le bureau, tout est possible…
Ca me ferait plaisir de voir comment et où vous les utilisez, n’hésitez pas à partager sur vos réseaux sociaux !

Pour imprimer ces mois sur un format A4, il suffit de cliquer sur chacun :

janvier 2016

janvier 2016

janvier 2016

janvier 2016

janvier 2016

Promis la suite de l’année arrive !

 

Bonnets en tissage de perles

Depuis que j’ai découvert le tissage de perles grâce à Karen de Mon Petit Bazar et ses chouettes conseils lors d’un atelier au dernier salon Créations & Savoi-Faire, j’ai initié mes filles et on ne s’arrête plus.
Alors évidemment, ça demande pas mal de concentration et je dois reconnaitre que je ne peux tisser qu’en plein jour, le soir je ne vois plus rien, mais ça vaut le coup, je trouve que le résultat est toujours très satisfaisant.
Une longue aiguille, le bon fil, un petit assortiment de perles et c’est parti ! Par ici, Karen détaille techniques, astuces, méthodes, tout y est.

P1090844 On adore suivre des grilles trouvées sur le net, mais maintenant on prépare aussi nos propres grilles de motifs à tisser.
J’ai déjà tricoté des tas de bonnets, mais c’est la première fois que j’en tisse, alors on retrouve un petit motif jacquard, forcément !
On les a montés en broches, en collant un support au dos.

P1090864ado, bonnet tricoté, bonnet en perles, pull tricoté, le tout homemade !

Si vous aussi vous voulez tisser des bonnets, voici la grille, à télécharger et imprimer. Un petit clic sur l’image et la grille est pour vous :

photo + grille

Alors, qui va tisser des bonnets ?
Hâte de voir vos réalisations !

Le Familistère de Guise

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Parmi les utopies réalisées, le Familistère de Guise est l’une des plus spectaculaires et l’une des plus complètes encore aujourd’hui. Le lieu est aussi beau que l’utopie est noble.

Jean-Baptiste André Godin a fait fortune dès les années 1840 grâce à ses fameux poêles en fonte. Issu lui-même d’un milieu modeste, il a eu à coeur d’agir pour l’amélioration des conditions de vie des ouvriers en créant non seulement un lieu de production et d’habitation, mais aussi un système d’association coopérative de production : la Société du Familistère, qui a géré l’usine Godin de 1880 à 1968.

p1080731Inspiré par le phalanstère de Fourier, Godin a néanmoins développé sa propre conception idéale de la colonie ouvrière, bâtie de 1858 à 1883.

Le Familistère est composé de deux éléments indissociables : l’usine, qui a employé jusqu’à 1500 personnes, et le palais social où étaient organisés tous les aspects de la vie des ouvriers et de leurs familles. Le palais social comporte non seulement les logements mais aussi des écoles, un théâtre, une buanderie collective, des bains, une piscine, une bibliothèque, des économats (magasins coopératifs), une épicerie, une mercerie et des jardins.

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Aujourd’hui le site accueille les visiteurs dans un magnifique ensemble d’espaces muséographiques, de lieux de patrimoine restaurés et d’expositions. C’est un musée habité, et un lieu vivant accueillant spectacles, manifestations culturelles et expos temporaires, à côté des usines toujours en fonctionnement.

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La piscine et sa prouesse technique du plancher mobile pour le bassin d’apprentissage :

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L’aile gauche du palais social au bord de l’Oise :

p1080603 p1080605 Le jardin a été créé par Jean-Baptiste André Godin lui-même, à proximité de l’usine.

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Dans le pavillon central du palais social nous avons été impressionnés par la qualité des espaces muséographiques et par leur contenu !

Au programme : comprendre la structure de l’édifice et les matériaux utilisés, découvrir le contexte social de l’époque et l’utopie réalisée dans ce palais social où les travailleurs participent à la gestion et aux décisions en devenant propriétaires de l’usine et du palais, écouter les témoignages de protagonistes de l’aventure, les critiques du programme, et aussi, pour aller plus loin, découvrir d’autres expérimentations sociales à travers le monde.
Nous avons adoré l’expo temporaire « Les machines à habiter des XXe et XXIe siècles » qui présentent des exemples de nouvelles façons d’habiter et de vivre en collectivité à travers le monde.

Le musée présente l’étendue des produits Godin de 1840 à aujourd’hui : non seulement les poêles, cuisinières et réfrigérateurs, mais aussi une grande diversité d’articles ménagers qui ont été diffusés dans le monde entier, ainsi que les produits des marques concurrentes.

p1080692Le musée évoque bien sûr les générations de Familistériens et le fonctionnement du sytème social de la Société du Familistère.

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Les logements sont organisés sur des coursives autour de vastes cours couvertes, lieu de rassemblements, de festivités et de sociabilité du quotidien. Des appartements témoins reconstituent le cadre de vie aux différentes époques. Godin souhaitait apporter aux familles les « équivalents de la richesse » : les mêmes conditions de confort et de salubrité que celles de la bourgeoisie.

p1080720p1080658p1080660p1080617 p1080618
p1080628 p1080638 p1080639 Le musée présente les techniques constructives, et les systèmes extrêmement innovants pour l’époque qui garantissaient hygiène, confort et salubrité.

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La coupe grandeur nature à l’intérieur de l’édifice est un parfait outil pédagogique pour comprendre la structure et la technique du bâtiment.

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Les enfants ont aussi été particulièrement intéressés par l’exposition sur les expériences sociales et architecturales comparables dans le monde. Les maquettes sont superbes et la frise comparative hyper claire et très instructive !

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Les dispositifs interactifs et adaptés à tous permettent de maintenir longtemps l’intérêt des plus jeunes.

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p1080721 Nous recommandons de prévoir, comme nous l’avons fait, une journée complète de visite, pour profiter des expos et projections temporaires, du musée et des espaces extérieurs, pour admirer le théâtre et la buanderie qui sont ouverts à certains horaires, sans oublier une pause déjeuner à la buvette.

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Matisse, le laboratoire intérieur

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L’affiche épurée de l’expo m’intriguait : j’avais hâte de découvrir l’expo « Matisse, le Laboratoire Intérieur » au Musée des Beaux Arts de Lyon. Pour moi (avant l’expo) Matisse était quasiment synonyme de couleurs flamboyantes, traits vifs et lumineux de couleurs fauves.
Alors en fait, Matisse, c’est bien plus que ça !

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Matisse commence sa carrière professionnelle en étant clerc de notaire. C’est lors de sa convalescence suite à une crise d’appendicite qu’il découvre la peinture. Il part se former à Paris dans les années 1890 et travaille sa technique grâce à la copie des maitres anciens. Mêlant techniques traditionnelles et influences de ses contemporains, Matisse ne cesse de travailler et d’élaborer son propre langage pictural. Matisse pratique un entrainement quotidien des différents outils et supports, comme une sorte de « Laboratoire Intérieur ». Dessin, peinture, gravure, sculpture, tout est expérimenté, pratiqué et mis en relation, chaque technique faisant écho à une autre.
C’est ce qui est montré tout au long de cette expo, en 14 séquences à la fois thématiques et chronologiques.

La vraie chance a été d’avoir une visite guidée par Romain, intarissable sur l’art de Matisse et l’exposant d’une façon absolument passionnante et claire, tant pour les adultes que pour les enfants, mettant en relation la vie du peintre, sa technique, ses intentions et ses relations au milieu artistique de l’époque.

p1090661 p1090667 Tout prend un sens différent quand est mis en lumière le travail sur le trait de Matisse selon les outils (encre, crayon…), sur sa recherche sur la couleur et le travail du volume.

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« nature morte à la statuette » 1908

p1090675 p1090676 p1090682 p1090684« mademoiselle Yvonne Landsberg » 1914

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« portrait de Greta Prozor » 1916

p1090690 p1090692 J’ai été fascinée par la section 10 : « La blouse romaine ». On découvre ici l’intérêt que portait Matisse au textile. Son trait et la couleur l’exprime dans ses tableaux, le détail d’une étoffe prenant parfois le pas sur le reste.

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« nature morte à la dormeuse » 1940

La section 11 m’a fait découvrir le travail prolifique du peintre en matière d’études et croquis : « Cinématographie. Thèmes et variations ». Il parle lui-même de sa pratique : « une cinématographie des sentiments ».

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« Femme assise dans un fauteuil » 1942

p1090705 p1090706 p1090710 p1090711En fin d’expo on découvre également ses liens avec le Musée des Beaux Arts de Lyon.
Pour en savoir plus sur la démarche artistique de Matisse et son parcours, filez voir l’expo, c’est jusqu’au 6 mars 2017 à Lyon ! L’expo est très abordable avec les enfants, il y a même un petit livret conçu spécialement pour eux !
Je remercie chaleureusement le Musée des Beaux Arts de Lyon pour la visite privilégiée et passionnante.

Janvier à imprimer

2016 se termine, dans quelques jours on démarre 2017 !
Voici Janvier 2017 à imprimer pour commencer l’année avec de bonnes résolutions d’organisation professionnelle, familiale etc…

Un par enfant, un pour la famille, un dans le bureau, tout est possible…
Ca me ferait plaisir de voir comment et où vous les utilisez, n’hésitez pas à partager sur vos réseaux sociaux !

Pour imprimer JANVIER 2017 sur un format A4, il suffit de cliquer ici :

janvier 2017

Rendez-vous en janvier 2017 pour imprimer Février !

La Manufacture musée de la mémoire et de la création textile

En arrivant à Roubaix, on avait établi notre liste de lieux à visiter : la magnifique Piscine évidemment et la fabuleuse Villa Cavrois, et également la Manufacture, aujourd’hui Musée de la mémoire et de la création textile.

Le patrimoine industriel textile de la métropole lilloise est riche et a laissé, après sa période florissante, de beaux potentiels à réinvestir. Ici, à Roubaix, on évoque l’histoire textile mais la Manufacture s’ancre également dans un contexte dynamique de création contemporaine et de tissage de liens avec des cycles d’ateliers (couture, tricot …).
Encore une fois ici je suis comblée : on retrouve à la Manufacture la brique, la tradition textile et le réinvestissement des lieux en espace de création et de rencontre.

p1090293 Dans l’ancienne usine de tissage de tissus d’ameublement, les enfants sont rapidement mis dans le bain : on leur propose d’enfiler une blouse d’ouvrier textile et nous allons suivre la visite « Filémon » organisée spécialement pour les familles. La laine et autres fibres, la trame, les cartes perforées pour les motifs jacquard, la navette et les textiles innovants n’ont plus de secrets pour les enfants !
Dans la salle des machines, c’est une véritable exposition chronologique des métiers à tisser. On progresse de machine en machine, de celles utilisées à la main, chez le particulier au Moyen-Age jusqu’à celles ultra perfectionnées actuelles pilotées par ordinateur. On imagine sans peine l’ambiance sonore dans cette usine au plus fort de l’activité.
Nos petits lyonnais ont pu comparer l’histoire textile roubaisienne à celle des Canuts de nos quartiers !

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A la Manufacture on découvre l’évolution du tissage mais on comprend aussi comment dans quel contexte social s’insère cette histoire textile : des témoignages des hommes et des femmes (patrons, tisserands, stylistes, bobineuses..) qui ont participé à cette histoire complètent parfaitement la visite.

Expositions de création textile contemporaine, ateliers d’initiation, à la Manufacture, on mêle Histoire et souvenirs avec des usages nouveaux qui rendent le site dynamique et vivant.

Prochain article de notre périple dans le Nord : une ballade à Lille !

La villa Cavrois

Pour dire la vérité, l’élément déclencheur de nos vacances dans la métropole du Nord en octobre 2016 c’est la villa Cavrois ! Depuis son ouverture au public en juin 2015, on rêvait de la visiter… et on n’a pas été déçus. Elle justifie à elle seule un séjour à Roubaix, où il y a encore d’autres merveilles à découvrir

p1080970 La villa Cavrois, à Croix à côté de Roubaix, ce n’est pas seulement l’un des spots les plus vus dernièrement sur Instagram et autres réseaux. C’est surtout une maison iconique d’exception, qui figure sur la liste internationale des Iconic Houses, aux côtés de la villa Savoye, de la villa Noailles, de la maison Schröder-Rietveld, de la Fallingwater house, de la Eames house ou de la Casa Batllo

Nous avons eu la chance de recevoir un chaleureux accueil personnalisé du personnel et du chargé de mission du Centre des Monuments Nationaux. Ils nous ont raconté la grande histoire de la villa, et aussi les petites anecdotes… Ils ont ouvert pour nous certaines portes habituellement fermées, comme celle du coffre-fort… N’hésitez pas à questionner les membres du personnel dans la maison, ce sont des passionnés qui seront très heureux de vous faire partager leur savoir.

La villa Cavrois, c’est une architecture hors du commun. C’est le chef d’oeuvre de Robert Mallet-Stevens, réalisé en 1932 pour l’industriel Paul Cavrois et sa famille. Incroyable château moderne de 1800 m2 habitables et 840 m2 de terrasses, c’est une oeuvre d’architecture totale qui concentre toutes les technologies avancées de l’époque et qui est considérée comme le manifeste de Mallet-Stevens (concepteur aussi de la fameuse villa Noailles). L’architecte a conçu également l’ensemble du décor, des poignées de portes aux horloges, l’agencement, le mobilier et le parc.

La villa Cavrois, c’est un destin hors du commun. Occupée par les allemands pendant la seconde guerre mondiale, transformée dans les années 50/60, abandonnée après la mort de Lucie Cavrois en 1986, la maison est vandalisée et ses décors sont entièrement pillés. Classée au titre des Monuments Historiques en 1990, il faudra attendre son acquisition par l’Etat en 2001 puis une douzaine d’années de recherches et de restaurations pour retrouver son état originel, au moyen d’un budget de 23 millions d’euros.

p1080981La cuisine, au rez-de-chaussée, est un laboratoire épuré.

Le passe-plat permet de monter les repas de la cuisine à l’immense terrasse de réception au troisième niveau de la villa.

p1080982 p1080983 p1080993 La salle de bain d’une des chambres de jeune-homme :

p1080997 Une chambre de jeune-homme :

p1080998 Le coffre-fort dissimulé derrière un panneau de boiserie :

p1090001 Le boudoir de Mme Lucie Cavrois :

p1090003 Dans la salle de bain de M. et Mme Cavrois, d’une surface de 40 m2, Ernest a testé la balance intégrée à la pièce :

p1090005 Une chambre non restaurée témoigne de l’état de délabrement de la villa dans les années 1990, et elle permet également de comprendre la structure constructive du bâtiment ainsi que les principes d’isolation, de ventilation et d’amenée des réseaux :

p1090008 Le parc, avec sa perspective accélérée par un jeu d’optique, est le prolongement de l’espace bâti :

p1090017 p1090027 p1090029 p1090038 p1090049 p1090050 Au sous-sol sont présentés les matériaux et accessoires d’origine, dans l’état dans lequel ils ont été trouvés. Il ne faut pas manquer non plus dans cet espace le passionnant film qui retrace la minutieuse restauration.

p1090060 p1090061 p1090066 p1090070 N’oubliez pas d’aller contempler la perspective depuis l’extrémité du bassin-canal. Sa faible profondeur lui permettait de se transformer en patinoire en hiver, pour les enfants Cavrois.

p1090077 p1090083 p1090092 p1090097 La piscine, conçue par Mallet-Stevens dans le prolongement de l’espace de la villa, présentait plus de 3 m de profondeur pour permettre les plongeons depuis le haut plongeoir.p1090100 p1090102 Le boulingrin était utilisé pour les parties de croquet :

p1090113 p1090115 Les briques jaunes ont été fabriquées spécialement pour la villa. Les joints peints en noir mettent en valeur les lignes horizontales.

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En cheminant entre la villa et l’arrêt de tramway judicieusement nommé « Villa Cavrois », on découvre le contexte bourgeois du quartier avec ses pavillons très cossus disséminés dans des parcs arborés, et on se rend compte que la maison de Mallet-Stevens est en complet décalage avec ses voisines. La villa n’a jamais été appréciée par le voisinage. Sa modernité et sa différence dérangeaient, à tel point que les enfants Cavrois en avaient honte et qu’ils cachaient leur adresse à leurs camarades d’école !

La récente popularité de la villa Cavrois n’a pas fini de grandir : une semaine avant notre visite elle accueillait le tournage du prochain film de François Ozon, lequel se déroulera aussi rue Mallet-Stevens à Paris… On a hâte !

Prochaine visite, toujours à Roubaix :
la Manufacture et sa superbe collections de métiers à tisser.